Stardust est une drogue. Dans la catégorie dure. Oubliez coke, MDMA et compagnie…non, on parle de quelque chose de bien plus addictif. De celle qui vous font dire sans arrêt « allez une dernière pour la route et puis j’arrête promis, juré, craché » mais en fait non.

 Le principe du titre reprend exactement ce qui fait le sel du jeu vidéo depuis sa création. Un vaisseau, des astéroides, des aliens, on est en plein Space Invaders, sauf  que ce n’est plus trois couleurs qui se battent en duel mais des feux d’artifices dans tout les sens, bref,  ça pète de partout. Le but est on ne peut plus simple: nettoyer une planète d’accueil des météorites encombrants et autres petits emmerdeurs de l’espace qui « passaient par là ».

 Afin de terminer le stage mais aussi de récolter le plus de points possibles, c’est un jeu à « scoring » pur et dur, trois types d’armes sont proposés afin d’éliminer avec plus d’efficacité les cailloux intersidéraux : le tir bleu, idéal pour la glace, le vert pour la roche et la flamme pour les comètes jaunes/dorés. Cette logique  installée, le joueur alterne et upgrade son arme en fonction des situations qui varient dans un bordel sans nom.Les niveaux se bouclent avec le traditionnel boss de fin (le jeu propose en fait deux types) plus ou moins difficiles à abattre, mais l’intérêt réside surtout dans la façon d’en arriver à bout. Et du temps bien sur.

 Plusieurs mode répondent présents, dont deux mérite une attention toute particulière : le Bomb attack et le survie. Pour le premier, le vaisseau n’est armé que de bombes en nombres limitées et doit  en gros se tirer de diverses situation de plus en plus vicieuses (le mot est faible) .Le second mode quant à lui, consiste à survivre le plus longtemps possible au milieu d’une accumulation infini de comètes indestructibles. Autant dire qu’a même pas 5 minutes de jeu, on se retrouve tel un quidam dans le métro à l’heure de pointe un lundi matin, à négocié un chemin en mode petit pas et cul serré. Grisant et complètement taré.

 Autre point, et pas des moindres : la musique. Il faut absolument reconnaitre le travail grandiose du compositeur Ari Pulkkinen. Ce mec a juste tout compris du rôle sonore dans un jeu et ça s’entend. Les thèmes sont peu nombreux mais de qualité : l’électro entêtant et obsédant de Stardust (on pense aux plus belles heures de l’Amiga)  pourrait pratiquement en faire un jeu musical. Sans blague. Car à force de répéter des schémas types afin d’améliorer un score, des repères sont obligatoires pour se permettre de toucher les stratosphères du high score; si le "die & retry"est un moyen sûr pour se faire la main, trouver des techniques ou faire des accumulations de chains, le son « punchy » et dynamique de stardust est un stimulant parfait pour tenir sur la durée. Attention tout de même à l'overdose.

 Un dernier mot enfin sur la jouabilité juste génial du titre. Les deux sticks de la manette sont utilisés intelligemment si bien que les premiers contacts deviennent comme une évidence. Un point important donc: il donne ce petit gout de reviens-y dont on ne peut se défaire que très difficilement. Vous êtes prévenu.

 

 Pour finir

 Comment refaire le jeu vidéo ? Housemarque à Sa réponse : il suffit de revenir très loin en arrière, de repenser le concept sans jamais le trahir, tout en donnant un cachet et un esprit jamais vu nulle part ailleurs. Pari gagné haut la main, et sans souci : la maison vous refait un cours d’histoire intégral des années 80, option Atari & Amiga intégré. Attention car avec ce produit les gueules de bois vous guettent, et les nuits de défonces aussi. A bon entendeur.

 

 

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